PROGRAMME de TS, tronc commun.

vous trouverez ici les notions (fiches de révision sans schémas) et le vocabulaire (leurs définitions dans la partie "mots clés")

Thème 1 - La Terre dans l'Univers, la vie, l'évolution du vivant.

Thème 1-A Génétique et évolution

Chap1 : Le brassage génétique et sa contribution à la diversité génétique.

En classe de seconde, une première approche de la diversité génétique a été effectuée. En classe de première S, les mutations ont été étudiées à l'échelle moléculaire ainsi que leur contribution à la production de diversité génétique. En classe terminale, on étudie les aspects génétiques de la sexualité en se limitant au cas des organismes pluricellulaires. Bilans : divisions cellulaires, ADN, gène, allèles, brassage génétique.

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire
mots clés
termes des notions
autre

La méiose est la succession de deux divisions cellulaires précédée comme toute division d'un doublement de la quantité d'ADN (réplication).

Dans son schéma général, elle produit quatre cellules haploïdes à partir d'une cellule diploïde.

Au cours de la méiose, des échanges de fragments de chromatides (crossing-over ou enjambement) se produisent entre chromosomes homologues d'une même paire.

Les chromosomes ainsi remaniés subissent un brassage interchromosomique résultant de la migration aléatoire des chromosomes homologues lors de la 1ère division de méiose.

Une diversité potentiellement infinie de gamètes est ainsi produite.

Des anomalies peuvent survenir.

Un crossing-over inégal aboutit parfois à une duplication de gène.

Un mouvement anormal de chromosomes produit une cellule présentant un nombre inhabituel de chromosomes.

Ces mécanismes, souvent sources de troubles, sont aussi parfois sources de diversification du vivant (par exemple à l'origine des familles multigéniques).

[L'analyse des produits de méiose se limite aux diplontes par l'étude des descendants issus d'un croisement avec un homozygote récessif pour tous les loci étudiés]

Ordonner et interpréter des observations microscopiques de cellules en méiose.

 


Effectuer une analyse statistique simple d'un brassage interchromosomique (en analysant des produits de méiose).

Représenter schématiquement le déroulement de la méiose à partir d'une cellule diploïde.

Effectuer une analyse statistique simple d'un remaniement intrachromosomique (en analysant des produits de méiose)

Illustrer schématiquement le mécanisme du crossing-over et ses conséquences génétiques.

Illustrer schématiquement les mécanismes expliquant certaines anomalies chromosomiques.

méiose (prophase I ; anaphase I)

réplication

brassage génétique inter et intrachromosomique

caryotypes

crossing-over (chiasma - bivalent)

croisement test - gènes indépendants / liés - locus

rappels :

mitose

mutations

homozygote (lignée pure) / hétérozygote

famille multigénique

Au cours de la fécondation, un gamète mâle et un gamète femelle s'unissent : leur fusion conduit à un zygote. La diversité génétique potentielle des zygotes est immense.

Chaque zygote contient une combinaison unique et nouvelle d'allèles. Seule une fraction de ces zygotes est viable et se développe.

Observer et interpréter des observations microscopiques relatives à la fécondation.

Réaliser une analyse statistique simple des résultats d'une fécondation

Décrire schématiquement un exemple de fécondation et ses conséquences

fécondation

zygote

cycle diplophasique (haploïde)

allèle

Chap2 : Diversification génétique et diversification des êtres vivants

L'association des mutations et du brassage génétique au cours de la méiose et de la fécondation ne suffit pas à expliquer la totalité de la diversification génétique des êtres vivants.
Il s'agit ici de donner une idée de l'existence de la diversité des processus impliqués, sans chercher une étude exhaustive. En outre, une diversification des êtres vivants n'est pas toujours liée à une diversification génétique.

Bilan : processus de diversification du vivant.

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire

D'autres mécanismes de diversification des génomes existent : hybridations suivies de polyploïdisation, transfert par voie virale, etc.

S'agissant des gènes impliqués dans le développement, des formes vivantes très différentes peuvent résulter de variations dans la chronologie et l'intensité d'expression de gènes communs, plus que d'une différence génétique.

Une diversification des êtres vivants est aussi possible sans modification des génomes : associations (dont symbioses) par exemple.

Chez les vertébrés, le développement de comportements nouveaux, transmis d'une génération à l'autre par voie non génétique, est aussi source de diversité : chants d'oiseaux, utilisation d'outils, etc.

Étudier les modalités d'une modification du génome.

Comparer des gènes du développement pour en identifier les homologies de séquences.

Interpréter un changement évolutif en termes de modification du développement.

Étudier un exemple de diversification du vivant sans modification du génome.

diversification

hybridation

polyploïdisation (aneuploïdie)

transfert génétique

gènes du développement

symbiose

trisomie

Chap3 : De la diversification des êtres vivants à l'évolution de la biodiversité.

La biodiversité a été définie et présentée comme produit et étape de l'évolution. Dans les classes précédentes, il a été montré que des individus porteurs de diverses combinaisons génétiques peuvent différer par leurs potentiels reproducteurs (plus grande attirance sexuelle exercée sur le partenaire ; meilleure résistance à un facteur du milieu, aux prédateurs ; meilleur accès à la nourriture, etc.). Cette influence, associée à la dérive génétique, conduit à une modification de la diversité génétique des populations au cours du temps.

Bilan : la biodiversité et sa modification.

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire

Sous l'effet de la pression du milieu, de la concurrence entre êtres vivants et du hasard, la diversité des populations change au cours des générations.

L'évolution est la transformation des populations qui résulte de ces différences de survie et du nombre de descendants.

Analyser une situation concrète, à partir d'arguments variés :

  • données génétiques,

  • paléontologiques,
  • biologiques,
  • arbres phylogénétiques, etc.

survie différentielle

population

sélection naturelle

dérive génétique

La diversité du vivant est en partie décrite comme une diversité d'espèces. La définition de l'espèce est délicate et peut reposer sur des critères variés qui permettent d'apprécier le caractère plus ou moins distinct de deux populations (critères phénotypiques, interfécondité, etc.).

Le concept d'espèce s'est modifié au cours de l'histoire de la biologie. Une espèce peut être considérée comme une population d'individus suffisamment isolés génétiquement des autres populations. Une population d'individus identifiée comme constituant une espèce n'est définie que durant un laps de temps fini.

On dit qu'une espèce disparaît si l'ensemble des individus concernés disparaît ou cesse d'être isolé génétiquement.

Une espèce supplémentaire est définie si un nouvel ensemble s'individualise.

Analyser des exemples de spéciation dans des contextes et selon des mécanismes variés à partir de documents fournis.

Analyser des informations relatives à la définition des limites d'une espèce vivante.


Analyser des exemples d'hybrides interspécifiques fertiles ou non.

 

spéciation

espèce

isolement reproductif

Chap4 : Un regard sur l'évolution de l'Homme

Homo sapiens peut être regardé, sur le plan évolutif, comme toute autre espèce. Il a une histoire évolutive et est en perpétuelle évolution. Cette histoire fait partie de celle, plus générale, des primates.

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire

D'un point de vue génétique, l'Homme et le chimpanzé, très proches, se distinguent surtout par la position et la chronologie d'expression de certains gènes.

Le phénotype humain, comme celui des grands singes proches, s'acquiert au cours du développement pré et postnatal, sous l'effet de l'interaction entre l'expression de l'information génétique et l'environnement (dont la relation aux autres individus).

Les premiers primates fossiles datent de - 65 à -50 millions d'années. Ils sont variés et ne sont identiques ni à l'Homme actuel, ni aux autres singes actuels. La diversité des grands primates connue par les fossiles, qui a été grande, est aujourd'hui réduite.

Homme et chimpanzé partagent un ancêtre commun récent. Aucun fossile ne peut être à coup sûr considéré comme un ancêtre de l'homme ou du chimpanzé.

Le genre Homo regroupe l'Homme actuel et quelques fossiles qui se caractérisent notamment par une face réduite, un dimorphisme sexuel peu marqué sur le squelette, un style de bipédie avec trou occipital avancé et aptitude à la course à pied, une mandibule parabolique, etc.

Production d'outils complexes et variété des pratiques culturelles sont associées au genre Homo, mais de façon non exclusive.

Comparer les génotypes de différents primates.

Positionner quelques espèces de primates actuels ou fossiles, dans un arbre phylogénétique, à partir de l'étude de caractères ou de leurs productions.

phénotype

grands singes (Primates)

arbre phylogénétique (ancestral / dérivé / innovation évolutive)

chimpanzé

ancêtre commun

Homo (genre)

bipédie

trou occipital

pratiques culturelles

évolution buissonnante

Chap5 : Les relations entre organisation et mode de vie, résultat de l'évolution : l'exemple de la vie fixée chez les plantes

L'organisation fonctionnelle des plantes (angiospermes) est mise en relation avec les exigences d'une vie fixée en relation avec deux milieux, l'air et le sol.
Au cours de l'évolution, des processus trophiques, des systèmes de protection et de communication, ainsi que des modalités particulières de reproduction se sont mis en place.
L'objectif de ce thème est, sans rentrer dans le détail des mécanismes, de comprendre les particularités d'organisation fonctionnelle de la plante et de les mettre en relation avec le mode de vie fixé.

Bilans : schéma général de la plante, organisation et fonction de la fleur.

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire

Les caractéristiques de la plante sont en rapport avec la vie fixée à l'interface sol/air dans un milieu variable au cours du temps

La plante développe des surfaces d'échanges de grande dimension avec l'atmosphère (échanges de gaz, capture de la lumière) et avec le sol (échange d'eau et d'ions).

 

Des systèmes conducteurs permettent les circulations de matières dans la plante, notamment entre systèmes aérien et souterrain.

 

La plante possède des structures et des mécanismes de défense (contre les agressions du milieu, les prédateurs, les variations saisonnières).

Conduire une étude morphologique simple d'une plante commune.

Réaliser et observer une coupe anatomique dans une tige ou une racine.

Effectuer une estimation (ordre de grandeur) des surfaces d'échanges d'une plante par rapport à sa masse ou son volume. Comparer avec un mammifère par exemple.

Représenter schématiquement l'organisation d'une plante-type et savoir en décrire un exemple.

Recenser, extraire et exploiter des informations concernant des mécanismes protecteurs chez une plante (production de cuticules, de toxines, d'épines, etc.).

Analyser les modalités de résistance d'une plante aux variations saisonnières.

plante

phloème

xylème

vie fixée

surface d'échange

sèves

mécanismes de défense

L'organisation florale, contrôlée par des gènes de développement, et le fonctionnement de la fleur permettent le rapprochement des gamètes entre plantes fixées.

La pollinisation de nombreuses plantes repose sur une collaboration animal pollinisateur/plante produit d'une coévolution.

À l'issue de la fécondation, la fleur se transforme en fruits contenant des graines.

La dispersion des graines est nécessaire à la survie et à la dispersion de la descendance. Elle repose souvent sur une collaboration animal disséminateur/plante produit d'une coévolution.

Réaliser la dissection d'une fleur simple et traduire les observations sous une forme schématique simple (diagramme floral).

Mettre en évidence les relations entre une plante et un animal pollinisateur.

Mettre en évidence les relations entre une plante et un animal assurant sa dissémination.

Fleur
pistil (ovaire, ovule)
étamine
pollen
fruit
graine
pollinisation
gamète
coévolution

Thème 1-B - Le domaine continental et sa dynamique

En classe de première S, l'attention s'est portée principalement sur les domaines océaniques. On aborde ici les continents.
Il s'agit de dégager les caractéristiques de la lithosphère continentale et d'en comprendre l'évolution à partir de données de terrain.
La compréhension de la dynamique de la lithosphère devient ainsi plus complète.

Bilans : granite, gabbro, basalte, péridotite ; le modèle de la tectonique des plaques ; volcanisme, recyclage des matériaux de la croûte ; notions d'érosion, transport, sédimentation.

Chap1 : La caractérisation du domaine continental : lithosphère continentale, reliefs et épaisseur crustale.

La croûte continentale affleure dans les régions émergées. L'examen de données géologiques permet à la fois d'expliquer cette situation et de nuancer cette vision rapide. Les mécanismes de formation des montagnes sont complexes. On se limite au cas des reliefs liés à un épaississement crustal dont les indices peuvent être retrouvés sur le terrain et/ou en laboratoire.

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire

La lithosphère est en équilibre (isostasie) sur l'asthénosphère. Les différences d'altitude moyenne entre les continents et les océans s'expliquent par des différences crustales.

La croûte continentale, principalement formée de roches voisines du granite, est d'une épaisseur plus grande et d'une densité plus faible que la croûte océanique.

L'âge de la croûte océanique n'excède pas 200 Ma, alors que la croûte continentale date par endroit de plus de 4 Ga. Cet âge est déterminé par radiochronologie.

Au relief positif qu'est la chaîne de montagnes, répond, en profondeur, une importante racine crustale.

Réaliser et exploiter une modélisation analogique ou numérique pour comprendre la notion d'isostasie.

Utiliser des données sismiques et leur traitement avec des logiciels pour évaluer la profondeur du Moho.

Déterminer un âge en utilisant la méthode de la droite isochrone.

Recenser, extraire et organiser des données de terrain entre autres lors d'une sortie.

crustal
densité

lithosphère (1°)
asthénosphère (1°)
isostasie

granite

gabbro (1°)
basalte (1°)
péridotite (1°)

radiochronologie

L'épaisseur de la croûte résulte d'un épaississement lié à un raccourcissement et un empilement. On en trouve des indices tectoniques (plis, failles, nappes) et des indices pétrographiques (métamorphisme, traces de fusion partielle).

Les résultats conjugués des études tectoniques et minéralogiques permettent de reconstituer un scénario de l'histoire de la chaîne.

La radiochronologie des roches est fondée sur la décroissance radioactive naturelle de certains éléments chimiques présents dans les minéraux qui les constituent.

 

Repérer, à différentes échelles, des indices simples de modifications tectoniques ou pétrographiques du raccourcissement et de l'empilement.

à connaître : 3 caractéristiques continentales : épaisseur, densité crustale, âges variés et parfois très anciens

plis
faille
nappes
métamorphisme

Rb/Sr

géodésie

orogénèse


Chap2 : La convergence lithosphérique : contexte de la formation des chaînes de montagnes.

Si les dorsales océaniques sont le lieu de la divergence des plaques et les failles transformantes une situation de coulissage, les zones de subductions sont les domaines de la convergence à l'échelle lithosphérique. Ces régions, déjà présentées en classe de première S, sont étudiées ici pour comprendre une situation privilégiée de raccourcissement et d'empilement et donc de formation de chaînes de montagnes.

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire

Les chaînes de montagnes présentent souvent les traces d'un domaine océanique disparu (ophiolites) et d'anciennes marges continentales passives.

La « suture » de matériaux océaniques résulte de l'affrontement de deux lithosphères continentales (collision).

Tandis que l'essentiel de la lithosphère continentale continue de subduire, la partie supérieure de la croûte s'épaissit par empilement de nappes dans la zone de contact entre les deux plaques.

Les matériaux océaniques et continentaux montrent les traces d'une transformation minéralogique à grande profondeur au cours de la subduction.

La différence de densité entre l'asthénosphère et la lithosphère océanique âgée est la principale cause de la subduction. En s'éloignant de la dorsale, la lithosphère océanique se refroidit et s'épaissit. L'augmentation de sa densité au-delà d'un seuil d'équilibre explique son plongement dans l'asthénosphère. En surface, son âge n'excède pas 200 Ma.

Recenser, extraire et organiser des données de terrain entre autres lors d'une sortie.

Repérer à différentes échelles, de l'échantillon macroscopique de roche à la lame mince, des minéraux témoignant de transformations liées à la subduction.

 

Raisonner à l'aide de calculs simples sur le lien entre âge de la lithosphère/densité/subduction.

subduction

collision

subsidence thermique

ophiolites

marge passive


Chap3 : Le magmatisme en zone de subduction : une production de nouveaux matériaux continentaux.

Les zones de subduction sont le siège d'une importante activité magmatique qui aboutit à une production de croûte continentale.

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire

Dans les zones de subduction, des volcans émettent des laves souvent visqueuses associées à des gaz et leurs éruptions sont fréquemment explosives.

La déshydratation des matériaux de la croûte océanique subduite libère de l'eau qu'elle a emmagasinée au cours de son histoire, ce qui provoque la fusion partielle des péridotites du manteau sus-jacent.

Si une fraction des magmas arrive en surface (volcanisme), la plus grande partie cristallise en profondeur et donne des roches à structure grenue de type granitoïde. Un magma, d'origine mantellique, aboutit ainsi à la création de nouveau matériau continental.

Observer à différentes échelles, de l'échantillon macroscopique à la lame mince, les roches mises en place dans un cadre de subduction et comprendre les différences de structures et leur particularités minéralogiques (abondance en minéraux hydroxylés).

Réaliser et exploiter les résultats de modélisations numériques de fusion partielle des roches.

Comparer les compositions minéralogiques d'un basalte et d'une andésite.

accrétion continentale

andésite

granodiorite

Chap4 : La disparition des reliefs.

Tout relief est un système instable qui tend à disparaître aussitôt qu'il se forme. Il ne s'agit évidemment pas ici d'étudier de façon exhaustive les mécanismes de destruction des reliefs et le devenir des matériaux de démantèlement, mais simplement d'introduire l'idée d'un recyclage en replaçant, dans sa globalité, le phénomène sédimentaire dans cet ensemble.

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire

Les chaînes de montagnes anciennes ont des reliefs moins élevés que les plus récentes.

On y observe à l'affleurement une plus forte proportion de matériaux transformés et/ou formés en profondeur. Les parties superficielles des reliefs tendent à disparaître.

Altération et érosion contribuent à l'effacement des reliefs.

Les produits de démantèlement sont transportés sous forme solide ou soluble, le plus souvent par l'eau, jusqu'en des lieux plus ou moins éloignés où ils se déposent (sédimentation).

Des phénomènes tectoniques participent aussi à la disparition des reliefs. L'ensemble de ces phénomènes débute dès la naissance du relief et constitue un vaste recyclage de la croûte continentale.

Recenser, extraire et organiser des données de terrain entre autres lors d'une sortie.

Exploiter des données cartographiques.

Utiliser des images ou des données satellites pour qualifier et éventuellement quantifier l'érosion d'un massif actuel (ordre de grandeur).

Établir un schéma bilan du cycle des matériaux de la croûte continentale.

affleurement

altération

érosion

sédimentation

Thème 2 - Enjeux planétaires contemporains

Chap1 : Géothermie et propriétés thermiques de la Terre.

L'énergie solaire, d'origine externe au globe terrestre, a été largement abordée dans les programmes de sciences de la vie et de la Terre des classes de seconde et de première. Un flux thermique dont l'origine est interne se dirige aussi vers la surface. L'étudier en classe terminale est à la fois prendre conscience d'une ressource énergétique possible et un moyen de comprendre le fonctionnement global de la planète. Bilan : flux thermique, convection, conduction, énergie géothermique.

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire

La température croît avec la profondeur (gradient géothermique) ; un flux thermique atteint la surface en provenance des profondeurs de la Terre (flux géothermique).

Gradients et flux géothermiques varient selon le contexte géodynamique.

Le flux thermique a pour origine principale la désintégration des substances radioactives contenues dans les roches.

Deux mécanismes de transfert thermique existent dans la Terre : la convection et la conduction. Le transfert par convection est beaucoup plus efficace.

À l'échelle globale, le flux fort dans les dorsales est associé à la production de lithosphère nouvelle ; au contraire, les zones de subduction présentent un flux faible associé au plongement de la lithosphère âgée devenue dense.

La Terre est une machine thermique. L'énergie géothermique utilisable par l'Homme est variable d'un endroit à l'autre.

Le prélèvement éventuel d'énergie par l'Homme ne représente qu'une infime partie de ce qui est dissipé.

Exploiter des données extraites des atlas régionaux des ressources géothermales en France, concernant la température des fluides extraits dans ces zones.

Exploiter les données recueillies lors d'une sortie locale dans une exploitation géothermique.

Réaliser des mesures de conduction et de convection à l'aide d'un dispositif ExAO et les traiter avec un tableur informatique.

 

Exploiter l'imagerie satellitale et les cartes de répartition mondiale du flux thermique pour replacer les exploitations actuelles dans le cadre structural : magmatisme de rifting, de subduction ou de points chauds.

Réaliser et exploiter une modélisation analogique de convection en employant éventuellement des matériaux de viscosité différente. Exploiter les imageries de tomographies sismiques.

gradient géothermique

flux géothermique

contexte géodynamique

convection

conduction

dorsale (1°)

 

Objectifs et mots-clés. Il s'agit de montrer le lien étroit entre la compréhension du fonctionnement de la planète et l'utilisation par l'Homme d'une ressource naturelle que l'on peut considérer inépuisable. La compréhension du transfert thermique dans la Terre permet de compléter le schéma de tectonique globale en y faisant figurer la convection mantellique. (Collège, seconde, première. Il convient de réinvestir les résultats des classes antérieures pour aboutir à une compréhension très globale du fonctionnement de la planète.)
[Limites. Aucune formalisation mathématique de la circulation du flux thermique n'est attendue.] Convergences. Physique : transferts thermiques. Pistes. Approche mathématique du flux thermique, calcul du gradient géothermique.

Chap2 : La plante domestiquée

Les plantes (on se limite aux angiospermes), directement ou indirectement (par l'alimentation des animaux d'élevage) sont à la base de l'alimentation humaine.
Elles constituent aussi des ressources dans différents domaines : énergie, habillement, construction, médecine, arts, pratiques socioculturelles, etc.
La culture des plantes constitue donc un enjeu majeur pour l'humanité.

Sans chercher l'exhaustivité, il s'agit de montrer que l'Homme agit sur le génome des plantes cultivées et donc intervient sur la biodiversité végétale. L'utilisation des plantes par l'Homme est une très longue histoire, qui va des pratiques empiriques les plus anciennes à la mise en œuvre des technologies les plus modernes.

Bilan : sélection génétique des plantes ; génie génétique.

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire

La sélection exercée par l'Homme sur les plantes cultivées a souvent retenu (volontairement ou empiriquement) des caractéristiques génétiques différentes de celles qui sont favorables pour les plantes sauvages.

Une même espèce cultivée comporte souvent plusieurs variétés électionnées selon des critères différents ; c'est une forme de biodiversité.

Les techniques de croisement permettent d'obtenir de nouvelles plantes qui n'existaient pas dans la nature (nouvelles variétés, hybrides, etc.).

Les techniques du génie génétique permettent d'agir directement sur le génome des plantes cultivées.

Comparer une plante cultivée et son ancêtre naturel supposé.

 

Recenser, extraire et exploiter des informations afin de comprendre les caractéristiques de la modification génétique d'une plante.

sélection

variétés

biodiversité

hybrides

génie génétique

génome

Objectifs et mots-clés. Il s'agit de montrer les différentes modalités d'action humaine sur les caractéristiques génétiques des plantes cultivées.
[Limites. Les éléments scientifiques introduits ici permettent un débat sur l'usage de telle ou telle méthode, mais il n'entre pas dans les objectifs de l'enseignement scientifique de trancher, à lui seul, la controverse.]
Convergences. Histoire des arts : la modification des aliments de l'Homme au travers de leur représentation picturale.
Histoire et géographie : histoire des plantes cultivées et des civilisations.

Thème 3 - Corps humain et santé

Dans ce thème, le projet est d'aborder quelques sujets ayant un rapport direct avec de grandes questions de santé en même temps que les bases scientifiques nécessaires pour les traiter. Il s'agit de montrer que la réflexion sur la santé ne peut être conduite sans des connaissances scientifiques solides.

Thème 3-A Le maintien de l'intégrité de l'organisme : quelques aspects de la réaction immunitaire

Le système immunitaire est constitué d'organes, de cellules et de molécules qui contribuent au maintien de l'intégrité de l'organisme. Le système immunitaire tolère habituellement les composantes de l'organisme mais il réagit à la perception de signaux de danger (entrée d'éléments étrangers, modification des cellules de l'organisme).
Par l'activité de ses différents effecteurs, il réduit ou élimine le trouble à l'origine de sa mise en action.
La bonne santé d'un individu résulte d'un équilibre dynamique entretenu par des réactions immunitaires en réponse à des dérèglements internes ou des agressions du milieu extérieur (physiques, chimiques ou biologiques).
Chez les vertébrés, ce système comprend un ensemble de défenses aux stratégies très différentes : l'immunité innée et l'immunité adaptative.
Bilan : la défense de l'organisme contre les agressions ; immunité ; mémoire immunitaire.

Thème 3-A-1 La réaction inflammatoire, un exemple de réponse innée.

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire

L'immunité innée ne nécessite pas d'apprentissage préalable, est génétiquement héritée et est présente dès la naissance.
Elle repose sur des mécanismes de reconnaissance et d'action très conservés au cours de l'évolution.

Très rapidement mise en oeuvre, l'immunité innée est la première à intervenir lors de situations variées (atteintes des tissus, infection, cancer).
C'est une première ligne de défense qui agit d'abord seule puis se prolonge pendant toute la réaction immunitaire.

La réaction inflammatoire aiguë en est un mécanisme essentiel.
Elle fait suite à l'infection ou à la lésion d'un tissu et met en jeu des molécules à l'origine de symptômes stéréotypés (rougeur, chaleur, gonflement, douleur).
Elle prépare le déclenchement de l'immunité adaptative.

Observer et comparer une coupe histologique ou des documents en microscopie avant et lors d'une réaction inflammatoire aiguë.

Recenser, extraire et exploiter des informations, sur les cellules et les molécules impliquées dans la réaction inflammatoire aiguë.

Recenser, extraire et exploiter des informations, y compris expérimentales, sur les effets de médicaments antalgiques et anti-inflammatoires.

Organes lymphoïdes

macrophages
monocytes
granulocytes
mastocytes

phagocytose

médiateurs chimiques de l'inflammation

réaction inflammatoire

médicaments anti-inflammatoires.

Objectif. Il s'agit sur un exemple de montrer le déclenchement d'une réaction immunitaire et l'importance de la réaction inflammatoire. (Collège. Les bases d'immunologie.)
[Limites : la description exhaustive du CMH. La description des récepteurs de l'immunité innée (PRR), des signaux de dangers et les signatures des pathogènes (PAMP). La mise en perspective évolutive du système immunitaire est signalée et permet de rattacher la réflexion sur la santé à cette thématique de sciences fondamentales, mais elle ne fait pas l'objet d'une argumentation particulière.]

Thème 3-A-2 L'immunité adaptative, prolongement de l'immunité innée

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire

Alors que l'immunité innée est largement répandue chez les êtres vivants, l'immunité adaptative est propre aux vertébrés.
Elle s'ajoute à l'immunité innée et assure une action plus spécifique contre des molécules, ou partie de molécules.

Les cellules de l'immunité adaptative ne deviennent effectrices qu'après une première rencontre avec un antigène grâce aux phénomènes de sélection, d'amplification et de différenciation clonales.

Les défenses adaptatives associées avec les défenses innées permettent normalement d'éliminer la cause du déclenchement de la réaction immunitaire.

Le système immunitaire, normalement, ne se déclenche pas contre des molécules de l'organisme ou de ses symbiotes.
Cela est vrai notamment pour la réponse adaptative.

Pourtant, les cellules de l'immunité adaptative, d'une grande diversité, sont produites aléatoirement par des mécanismes génétiques complexes qui permettent potentiellement de répondre à une multitude de molécules.

La maturation du système immunitaire résulte d'un équilibre dynamique entre la production de cellules et la répression ou l'élimination des cellules autoréactives.

Recenser, extraire et exploiter des informations, y compris expérimentales, sur les cellules et les molécules intervenant dans l'immunité adaptative.

Concevoir et réaliser une expérience permettant de caractériser la spécificité des molécules intervenant dans l'immunité adaptative

Concevoir et réaliser des expériences permettant de mettre en évidence les immunoglobulines lors de la réaction immunitaire.

cellule présentatrice de l'antigène
lymphocytes B
plasmocytes
immunoglobulines (anticorps)
séropositivité
lymphocytes T CD4
lymphocytes T auxiliaire
interleukine 2
lymphocytes T CD8
lymphocytes T cytotoxiques
sélection
amplification
différenciation clonale

immunité innée
immunité adaptative
cellules effectrices
symbiote
autoimmunité

Thème 3-A-3 Le phénotype immunitaire au cours de la vie.

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire

Une fois formés, certains effecteurs de l'immunité adaptative sont conservés grâce à des cellules-mémoires à longue durée de vie.

Cette mémoire immunitaire permet une réponse secondaire à l'antigène plus rapide et quantitativement plus importante qui assure une protection de l'organisme vis-à-vis de cet antigène.

La vaccination déclenche une telle mémorisation. L'injection de produits immunogènes mais non pathogènes (particules virales, virus atténués, etc.) provoque la formation d'un pool de cellules mémoires dirigées contre l'agent d'une maladie.
L'adjuvant du vaccin déclenche la réaction innée indispensable à l'installation de la réaction adaptative.

Le phénotype immunitaire d'un individu se forme au gré des expositions aux antigènes et permet son adaptation à l'environnement.

La vaccination permet d'agir sur ce phénomène.

La production aléatoire de lymphocytes naïfs est continue tout au long de la vie mais, au fil du temps, le pool des lymphocytes mémoires augmente.

Recenser, extraire et exploiter des informations sur la composition d'un vaccin et sur son mode d'emploi.

mémoire immunitaire

vaccin

immunogène

pathogène

adjuvant

phénotype

lymphocytes

Objectif. Il s'agit de faire comprendre la base biologique de la stratégie vaccinale qui permet la protection de l'individu vacciné et de la population. On indique que l'adjuvant du vaccin prépare l'organisme au déclenchement de la réaction adaptative liée au vaccin, un peu comme la réaction inflammatoire prépare la réaction adaptative naturelle. (Collège. Premières idées sur les vaccins.) [Limites : la description exhaustive des types de vaccins et des pratiques vaccinales.]

Thème 3-B Neurone et fibre musculaire : la communication nerveuse

En partant des acquis de la classe de seconde, il s'agit d'apporter une compréhension plus fine du système neuromusculaire et de comprendre un test médical couramment utilisé. C'est aussi l'occasion d'apporter les connaissances indispensables concernant le neurone et la synapse. Bilan : neurone, synapse chimique ; plasticité cérébrale.

Thème 3-B-1 Le réflexe myotatique, un exemple de commande réflexe du muscle.

Le réflexe myotatique sert d'outil diagnostique pour apprécier l'intégrité du système neuromusculaire : par un choc léger sur un tendon, on provoque la contraction du muscle étiré (exemple du réflexe rotulien ou achilléen).

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire

Le réflexe myotatique est un réflexe monosynaptique.

Il met en jeu différents éléments qui constituent l'arc-réflexe.

Le neurone moteur conduit un message nerveux codé en fréquence de potentiels d'actions.

La commande de la contraction met en jeu le fonctionnement de la synapse neuromusculaire.

Mettre en évidence les éléments de l'arc-réflexe à partir de matériels variés (enregistrements, logiciels de simulation).

Observer et comparer des lames histologiques de fibre et de nerf.

Observer des lames histologiques pour comprendre l'organisation de la moelle épinière.

Recenser, extraire et exploiter des informations, afin de caractériser le fonctionnement d'une synapse chimique.

Interpréter les effets de substances pharmacologiques sur le fonctionnement de synapses chimiques.

arc-réflexe

neurone synapse chimique codage

stimulus

récepteur

neurone sensoriel

moelle épinière

neurone moteur

effecteur (fibre musculaire)

corps cellulaire

dendrite

axone

potentiels de repos

potentiel d'action

bouton synaptique

neuromédiateur

acétylcholine

exocytose

fente synaptique

récepteur post-synaptique

potentiel d'action musculaire

codage électrique en fréquence

codage chimique en concentration

[Limites. Sont hors programme : les mécanismes ioniques des potentiels membranaires, les potentiels de récepteurs, les potentiels post-synaptiques et les mécanismes de déclenchement du potentiel d'action musculaire, le couplage excitation-contraction.]

Thème 3-B-2 De la volonté au mouvement.

Si le réflexe myotatique sert d'outil diagnostique pour identifier d'éventuelles anomalies du système neuromusculaire local, il n'est pas suffisant car certaines anomalies peuvent résulter d'anomalies touchant le système nerveux central et se traduire aussi par des dysfonctionnements musculaires. Ainsi, les mouvements volontaires sont contrôlés par le système nerveux central.

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire

L'exploration du cortex cérébral permet de découvrir les aires motrices spécialisées à l'origine des mouvements volontaires.

Les messages nerveux moteurs qui partent du cerveau cheminent par des faisceaux de neurones qui descendent dans la moelle jusqu'aux motoneurones.
C'est ce qui explique les effets paralysants des lésions médullaires.

Le corps cellulaire du motoneurone reçoit des informations diverses qu'il intègre sous la forme d'un message moteur unique et chaque fibre musculaire reçoit le message d'un seul motoneurone.

Recenser, extraire et exploiter des informations, afin de caractériser les aires motrices cérébrales.

motoneurone

aire motrice

cortex cérébral

intégration

Objectifs. En se limitant à l'exploitation d'imageries cérébrales simples, il s'agit de montrer l'existence d'une commande corticale du mouvement.
[Limites. Les voies nerveuses de la motricité volontaire sont hors programme.]

Thème 3-B-3 Motricité et plasticité cérébrale.

Le système nerveux central peut récupérer ses fonctions après une lésion limitée. La plasticité des zones motrices explique cette propriété.

Connaissances

Capacités, attitudes

Vocabulaire

La comparaison des cartes motrices de plusieurs individus montre des différences importantes.

Loin d'être innées, ces différences s'acquièrent au cours du développement, de l'apprentissage des gestes et de l'entraînement.

Cette plasticité cérébrale explique aussi les capacités de récupération du cerveau après la perte de fonction accidentelle d'une petite partie du cortex moteur.

Les capacités de remaniements se réduisent tout au long de la vie, de même que le nombre de cellules nerveuses.
C'est donc un capital à préserver et entretenir.

Recenser et exploiter des informations afin de mettre en évidence la plasticité du cortex moteur.

carte motrice

apprentissage

plasticité cérébrale (1°)

Objectifs et mots-clés. En s'appuyant sur les notions sur la plasticité cérébrale acquise en première par l'étude de la vision, il s'agit de montrer que cette plasticité affecte aussi le cortex moteur et l'importance de cette plasticité, tant dans l'élaboration d'un phénotype spécifique que dans certaines situations médicales. (Première. Notions sur la plasticité cérébrale.)
[Limites. La plasticité cérébrale n'est pas abordée dans ses mécanismes moléculaires : on se contente de constater des modifications des aires corticales.]