3A - Le maintien de l'intégrité de l'organisme :
quelques aspects de la réaction immunitaire.

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adjuvant 3

du latin adjuvans = qui aide.

Composés qui servent à renforcer l'efficacité d'un vaccin. La découverte de leur efficacité pour renforcer le système immunitaire date des années 1930, et depuis les années 1940, ils rentrent dans la composition de nombreux vaccins inactivés (composés du pathogène mort ou de fragments antigéniques de celui-ci), comme le DTP ou le vaccin contre la grippe .

NOTION : L'adjuvant du vaccin déclenche la réaction innée indispensable à l'installation de la réaction adaptative.

amplification clonale 2

multiplication cellulaire par mitoses successives sous l'action de différentes molécules messagères dont les interleukines.

processus par lequel "quelques guerriers isolés vont donner naissance à une véritable armée" (Futura-sciences).

anticorps ou immunoglobuline 2

protéine secrétée par les plasmocytes (ou LB sécréteurs) en réponse à la présence d'un antigène spécifique et formant alors des complexes immuns qui neutralisent l'antigène avant destruction. Ce sont les agents du maintien de l'intégrité du milieu extracellulaire. Les anticorps membranaires sont aussi appelés récepteurs B.

un anticorps visualisé par le logiciel RASTOP

traitement de la représentation pour mettre en évidence :

  • les 4 chaînes ;
  • les ponts disulfure assurant la forme d'ensemble et les liaisons entre chaînes.
schéma bilan :
voir diaporama
antigène   toute substance étrangère à l'organisme (littéralement non codée par ses gènes) et qui déclenche la multiplication de LB ou de LT spécifiques.
auto-immunité 2

destruction de certaines cellules de l'organisme par ses propres défenses immunitaires.

Quelques maladies auto-immunes : maladie de Basedow (hyperthyroïdie) ; thyroïdite chronique de Hashimoto (hypothyroïdie) ; diabète de type I ; anémie hémolytique auto-immune ; polyarthrite rhumatoïde ; sclérose en plaques ; maladie de Crohn...

NOTION : La maturation du système immunitaire résulte d'un équilibre dynamique entre la production de cellules et la répression ou l'élimination des cellules autoréactives : auto-immunité.

cellule présentatrice d'antigène 2

cellule phagocytaire qui stimule la réponse des lymphocytes T, c'est-à-dire qui permet d'initier la réponse immune adaptative aux antigènes dont elle présente des fragments à sa surface.

 

 

source : banque de schémas, Académie de Dijon

cellules effectrices 2

cellules qui réalisent une action. Exemples de l'immunité adaptative  : anticorps , lymphocyte T cytotoxique.

NOTION : Les cellules de l'immunité adaptative ne deviennent effectrices qu'après une première rencontre avec un antigène grâce aux phénomènes de sélection, d'amplification et de différenciation clonales.

complexe immun  

2

édifice macromoléculaire formé par l'association spécifique d'un antigène et des anticorps fixés à sa surface, neutralisant l'antigène.

le VIH et les anticorps spécifiques qui le neutralisent.

 

Voir DIAPORAMA

différenciation clonale 2 acquisition de fonctions précises. Les LB se différencient en plasmocytes (producteurs d'anticorps), les LT8 en lymphocytes T cytotoxiques (détruisant les cellules infectées).

ganglions lymphatiques  

petits renflements situés sur le trajet des vaisseaux lymphatiques, groupés en chaînes dans le cou, les aisselles, l'aine, le thorax et l'abdomen. Lieux d'accumulation des cellules immunitaires ou leucocytes (globules blancs).

granulocytes 1 catégorie de globule blanc (leucocyte) caractérisés par des granulations cytoplasmiques et un noyau polylobé (= anciens polynucléaires).
immunité adaptative 2

seconde ligne de défense de l'organisme. Sa mise en place est retardée puisqu'elle survient seulement 4 jours après le contact avec le pathogène. Elle fait intervenir les lymphocytes B et T qui jouent un rôle central dans cette immunité.

NOTION :L'immunité adaptative est propre aux vertébrés. Elle s'ajoute à l'immunité innée et assure une action plus spécifique contre des molécules, ou partie de molécules.

immunité innée

ou réaction inflammatoire

2

ou inflammation présentant 4 symptômes : oedeme, rougeur, chaleur et douleur qui s'expliquent respectivement par la dilatation des vaisseaux, le recrutement de leucocytes circulants vers les tissus et l'accumulation locale de plasma. Les cellules de l'immunité innée des tissus (macrophages, cellules dendritiques et mastocytes) produisent des médiateurs chimiques qui déclenchent et stimulent la réaction inflammatoire.

NOTION : Alors que l'immunité innée est largement répandue chez les êtres vivants, l'immunité adaptative est propre aux vertébrés.

immunogène 3

qui déclenche une réaction immunitaire sans être responsable d'une pathologie.

NOTION : L'injection de produits immunogènes mais non pathogènes (particules virales, virus atténués, etc.) provoque la formation d'un pool de cellules mémoires dirigées contre l'agent d'une maladie.

immunoglobuline (anticorps) 2 voir anticorps
interleukine 2 2 messagers chimiques assurant la communication entre les cellules du système immunitaire (produites par les LT4 activés et agissant sur les LB et LT sélectionnés).
lymphocyte 3

catégorie de globules blancs responsables de la réaction immunitaire adaptative : LB ; LTa ; LT CD4 ; LT CD8 ; LTc...

NOTION : La production aléatoire de lymphocytes naïfs est continue tout au long de la vie mais, au fil du temps, le pool des lymphocytes mémoires augmente.

lymphocytes B 2 catégorie de lymphocytes caractérisés par la présence d'anticorps membranaires et se différenciant en LB sécréteurs d'anticorps ou plasmocytes.
lymphocytes T auxiliaire 2  
lymphocytes T CD4 2 ce sont les pivots des réactions immunitaires spécifiques car ils sécrètent des messagers chimiques (interleukines) qui stimulent la multiplication et la différenciation des LB et LT sélectionnés.
lymphocytes T CD8 2

cellules qui reconnaissent, grâce à leur récepteur T, les cellules infectées qui expriment à leur surface des fragments peptidiques issus des protéines du pathogène (CPA), que n'expriment pas les cellules saines.

Cette reconnaissance déclenche un mécanisme d'élimination des cellules infectées par les LTc grâce à la perforine.

lymphocytes T cytotoxiques 2 ce sont des effecteurs de l'immunité spécifique, agents du maintien de l'intégrité des populations cellulaires. Les LT CD8 reconnaissent, grâce à leur récepteur T, les cellules infectées qui expriment à leur surface des fragments peptidiques issus des protéines du pathogène, que n'expriment pas les cellules saines. Cette reconnaissance déclenche un mécanisme d'élimination des cellules infectées grâce à la perforine.
macrophage 1 phagocyte qui provient de la transformation d'un monocyte, localisé dans les tissus pouvant être soumis à des infections ou à une accumulation de débris à éliminer (foie, poumons, ganglions lymphatiques, rate ...).

Les macrophages possèdent trois fonctions principales : 

Ce sont donc des acteurs de l'immunité innée, puisqu'ils phagocytent des éléments non spécifiques. Ils sont attirés vers le lieu d'une inflammation par chimiotactisme.

mastocytes 1 cellule de l'immunité innée productrice notamment d'histamine (et autres médiateurs chimiques de l'inflammation) déclenchant les manifestations de la réaction inflammatoire.
médiateurs chimiques de l'inflammation 1

molécules (histamine, prostaglandines et cytokines) produites par les macrophages, cellules dendritiques et mastocytes qui déclenchent et stimulent la réaction inflammatoire.

 

médicaments anti-inflammatoires 1

médicaments comme l’aspirine, l'ibuprofène (Advil, Nurofen...) bloquant la secrétion de certains médiateurs chimiques de l’inflammation comme l'histamine.

Ils limitent donc la vasodilation, la douleur ou la chaleur (symptômes de la réaction inflammatoire aiguë) sans empêcher le déroulement des mécanismes immunitaires qui permettent de lutter contre les microorganismes pathogènes et qui sont donc bénéfiques à l’organisme.

 

source : banque de schémas, Académie de Dijon

mémoire immunitaire 3

capacité de certains lymphocytes à reconnaître et à réagir plus rapidement contre des antigènes déjà rencontrés que contre des antigènes nouveaux, du fait de la présence de lymphocytes mémoires possédant les récepteurs appropriés.

 

NOTION : L'injection de produits immunogènes mais non pathogènes (particules virales, virus atténués, etc.) provoque la formation d'un pool de cellules mémoires dirigées contre l'agent d'une maladie.

source : banque de schémas, Académie de Dijon

monocytes 1 catégorie de leucocytes de grande taille, à noyau réniforme (en forme de rein), doués de phagocytose . Les macrophages sont des monocytes tissulaires.
organes lymphoïdes 1

moelle rouge des os, thymus, ganglions lymphatiques, thymus et rate dans lesquels se met en place la réponse immunitaire contre l'infection.

 

 

source : banque de schémas, Académie de Dijon

(il n'y a plus que les flèches à placer !)

ouchterlony 2
Test de laboratoire visant à montrer la stricte spécificité des anticorps face aux antigènes.

Le puits central (A) contient un type d'anticorps.
Les autres puits contiennent différents types d'antigènes.

On constate la formation d'un arc de précipitation, qui correspond à la formation de complexes immuns, entre le puits central et les puits E et G.


Voir la technique

Photo. Trévoux - 12 mai 2003 - Jacques Janin
pathogène 3

agent qui engendre une maladie.

NOTION : L'injection de produits immunogènes mais non pathogènes (particules virales, virus atténués, etc.) provoque la formation d'un pool de cellules mémoires dirigées contre l'agent d'une maladie.

phagocytose 1 mécanisme assurant l'endocytose et la digestion d'un élément étranger : molécule, microbe, autre cellule. Les cellules phagocytaires ou phagocytes sont les macrophages (monocytes tissulaires) et granulocytes (anciens polynucléaires).
phénotype immunitaire 3

ensemble des spécificités des LB et LT à un moment donné de la vie d'un individu (ou « répertoire » des anticorps et des récepteurs T) résultant d'une interaction complexe entre le génotype et l'environnement (ce phénotype évolue au cours de la vie en fonction de la mise en contact avec des antigènes variés).

NOTION : Le phénotype immunitaire d'un individu se forme au gré des expositions aux antigènes et permet son adaptation à l'environnement.

plasmocyte 2 cellule sécrétrice d'anticorps issue de la transformation de lymphocytes B après différenciation clonale.
réaction inflammatoire 1 voir immunité innée
sélection clonale 2 sélection d'un clone de lymphocytes spécifiques d'un antigène (possédant un récepteur précis) lors du déclenchement d'une réponse immunitaire spécifique dirigée contre cet antigène.
séropositivité 2 présence, dans le milieu intérieur d'un individu, d'anticorps spécifiques d'un antigène donné.
symbiote 2

être vivant se développant en association intime et durable avec un autre être vivant appartenant à une espèce différente. Dans le cas présent, il s'agit pas exemple des bactéries qui vivent dans nos intestins (flore intestinale) et nous aident à digérer.

NOTION : Le système immunitaire, normalement, ne se déclenche pas contre des molécules de l'organisme ou de ses symbiotes.

vaccin 3

substance non pathogène administrée volontairement pour induire une réaction immunitaire spécifique protectrice vis-à-vis d'un agent déterminé :

- réponse primaire : développée à la suite d'un premier contact avec un antigène, elle est lente et quantitativement peu importante (peu d'anticorps produits).

- réponse secondaire : développée à la suite d'un second contact avec un même antigène , elle est beaucoup plus rapide et quantitativement plus importante que la réaction primaire du fait de la formation de LB et LT mémoires lors du 1° contact avec le même antigène.

 

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